Résumé
Cette thèse revient sur l’histoire du camp de réfugiés palestiniens de Chatila, situé dans la banlieue sud de Beyrouth, depuis sa fondation en 1949 jusqu’à nos jours, en mettant l’accent plus particulièrement sur la période du conflit libanais (1975-1990) et ses lendemains. À partir d’une variation des échelles d’analyse, il s’agit de mieux comprendre comment des événements marquants de l’histoire palestinienne et libanaise se sont déclinés et articulés à la vie du camp et y ont résonné. La recherche interroge les recompositions sociopolitiques et urbaines dans le camp, les parcours individuels et familiaux, ainsi que les traces et les usages du passé de guerre à la lumière de l’histoire de Chatila. Elle s’appuie sur plusieurs enquêtes ethnographiques menées entre 2003 et 2011 et sur les archives de l’UNWRA. Cette réflexion s’est développée au sein du champ de recherches de l’anthropologie politique et urbaine et de la socio-anthropologie de la mémoire.
Sous la direction de Michel Agier.
Soutenue le 19-12-2017
à Paris, EHESS
Le président du jury : Franck Mermier.
Le jury : Michèle Baussant, ساري حنفي, Julie Peteet, Nicolas Puig.