L’équipe du programme ERC-SOGIP « Echelles de gouvernance : les Nations unies, les Etats et les peuples autochtones » présente une exposition de photographies mettant en perspective la recherche que ses membres ont conduite sur les dynamiques politiques des droits des peuples autochtones.
En reliant les terrains ouverts en Australie, en Bolivie, au Chili, en Guyane française, en Inde, au Mexique, en Namibie, en Nouvelle-Calédonie et aux Nations unies, l’exposition montre à travers une sélection de 6 thématiques les enjeux de la représentation de ces acteurs politiques face à l’Etat et à la communauté internationale. Elle fait ressortir quelques uns des motifs qui les amènent à manifester contre les processus de la globalisation qui menacent sérieusement leurs territoires et l’environnement. Les photographies illustrent le pouvoir de nommer du dominant, l’effacement des identités que le contrôle par l’Etat induit, et la volonté des collectifs qui se reconnaissent comme peuples autochtones de témoigner de leurs cultures distinctes et de transmettre leurs mondes aux futures générations. Des luttes politiques et symboliques sont engagées depuis longtemps sur le terrain de la reconnaissance juridique alors que les collectifs autochtones disposent aujourd’hui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elles tentent d’enrayer les dispositifs d’effacement qui limitent l’expression des cultures autochtones et conduisent à la discrimination.
L’exposition montre aussi comment les représentants autochtones ont été accueillis au sein des Nations unies pour y faire entendre leurs voix et engager le dialogue avec les acteurs du système international : sortir de la discrimination, recouvrer leur souveraineté, parler d’égal à égal avec les Etats, et engager les nécessaires transformations qui conduisent non seulement au respect de leurs droits internationalement reconnus, mais aussi vers une humanité partagée.
Coordination de l’exposition/Scénographie :
Marion Dupuis et Chan Langaret
Textes de présentation :
Irène Bellier
Photographies de terrain des chercheurs du programme SOGIP :
Irène Bellier, Verónica González González, Stéphanie Guyon, Jennifer Hays, Laurent Lacroix, Martin Préaud, Raphaël Rousseleau.
Nous remercions les participants invités et associations qui nous ont transmis des photographies : Bruno Baronnet, Duncan Barnes, Eugénie Dumont, Philippe Giraud, Gérard Collomb, Alejandra Lima, Gina Louis. Association T°leuyu, association, Association Hanaba Lokono, Global indigenous focus.