Mardi 6 novembre 2012 : L’Amazonie, enjeux de changements socio-économiques et climatiques. Luttes territoriales et recours aux nouvelles technologies
10 h-13 h : À partir de la projection du film Children of the Amazon (72’) par la réalisatrice Denise Zmekhol, nous aborderons les questions du changement socio-économique en Amazonie, en relation avec l’exploitation non durable des ressources de la forêt. Le film est l’occasion d’introduire le peuple Surui, de l’état de Rondonia au Brésil, et deux figures de la défense de l’Amazonie , Chico Mendes qui fut assassiné en 1988, et Almir Surui pour qui la défense de la forêt passe aujourd’hui par un partenariat technologique avec Google. Nous évoquerons dans cette matinée la construction de la relation entre droits humains et protection de la diversité, culturelle et biologique.
14 h-17 h : À partir du film La amazonia en venta : el pueblo awajun y la lucha por preservar su territoria ancestral (35’) réalisé par IWGIA avec Ore-Media, Irène Bellier reviendra sur les problèmes posés par les concessions gouvernementales de territoire aux entreprises minières. Le film court sera l’occasion d’aborder les questions relatives à la place du droit dans les luttes pour la protection de la forêt comme espace de vie, aux échelles locales, nationales et internationales, et de discuter du conflit entre les visions du Buen Vivir et le développement par la croissance.
À partir du film, Sisa Ñampi – Frontière de vie, (25’), du réalisateur Eriberto Gualinga, du peuple Kichwa-Sarayacu, nous découvrirons le projet de vie de tout un peuple qui, après avoir lutté contre l’industrie pétrolière, et déposé plainte en 2003 devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, a vu ses droits reconnus. En juillet 2012, l’Équateur a été condamné à indemniser le peuple Sarayacu pour ne pas avoir consulté ses membres, et pour les dommages causés par l’activité pétrolière. Parallèlement à ces luttes, en 2006, les Sarayacu s’engageaient dans la réalisation d’une immense frontière végétale de plus de 300 km de long, formée de cercles d’arbres à fleurs, un projet de partage des connaissances avec les prochaines générations qui les verront fleurir, et d’engagement pour la protection de la diversité du Vivant…
Voir : www.frontieredevie.org